Son lieu de repos
Jésus est souvent sollicité pour des demandes pressantes. Mais qui se préoccupe de Lui ?
Déjà sur terre, beaucoup se bousculaient non pour le servir mais pour réclamer de lui. Il l'a fait avec dévouement et joie, s'offrant lui-même... Mais est-il possible qu'il trouve des cœurs prêts à accueillir sa personne autant que ses bénédictions ?
Un lieu pour son repos
Jésus, voyant une grande foule autour de lui, donna l’ordre de passer à l’autre bord. Un scribe s’approcha, et lui dit : Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. (Matthieu 8:18-20)
Jésus était tellement généreux. Le Fils de l’homme et Roi de l’Univers s’est fait serviteur de tous. Jamais un homme n’aura reçu autant de sollicitations pour des besoins personnels, des réponses, des directives, des guérisons, des délivrances et des miracles. Comme une source d’eau vive à l’air libre, il s’est donné à tous et il le fait encore aujourd’hui.
Ce que Jésus a à offrir c’est d’abord Sa Personne.
Mais il ne cherchait pas à plaire aux foules. Il voulait délivrer un message : il est lui-même la réponse que le monde attendait. Ce qu’il avait à offrir c’était d’abord Sa Personne. Malgré ce cadeau inestimable, c’est une tendance toute humaine qui lui fait face : solliciter le Ciel pour notre bien-être, pour avoir des réponses, pour exiger des explications, réclamer, plaider en notre faveur. Nombreux sont ceux qui veulent les mains du Seigneur, peu sont ceux qui veulent son cœur. Beaucoup veulent le servir, peu veulent s’assoir à ses pieds.
Mais alors Jésus aurait-il des “besoins” ? Oui, d’une certaine manière. Non pas qu’il lui manque quoi que se soit, puisqu’il possède tout, mais il faut entendre avec notre esprit ce soupir de son cœur : celui de communier avec ses enfants qui l’aiment en retour de ce qu’il a fait. Il aime et désire être aimé. Or, on n’aime vraiment qu’en offrant joyeusement temps, attention et intérêt à l’objet de notre amour.
Jésus cherche un espace spirituel relationnel dans lequel il soit accueilli, honoré.
Jésus aurait-il besoin de “se reposer” encore aujourd’hui comme il le ressentait dans son corps du temps où il était sur terre ? Pas de la même manière car il n’est jamais fatigué ni lassé. Mais il cherche néanmoins un “lieu pour son repos” : un espace spirituel relationnel dans lequel il soit accueilli, honoré plutôt que sans cesse pressés d’exigences pour des signes, des effusions, des raisons. Qu’il puisse dire de mon cœur : “ici, voici un lieu pour mon repos !”
Comprenez-moi bien, je ne prétends pas qu’il ne rechignerait à donner sa bénédiction ou ses directions à ses enfants chéris. Bien au contraire ! Une vraie relation ne peut se vivre pleinement si nous ne faisons qu’exiger de lui, sans jamais nous préoccuper de ses désirs, de ses soupirs à Lui.
Pour ses envoyés aussi
Si quelqu’un vous accueille, c’est moi qu’il accueille. Or celui qui m’accueille, accueille celui qui m’a envoyé. (Matthieu 10:40)
Accueillir Jésus dans son lieu de repos se produit aussi lorsque nous accueillons ceux qu’il envoie. Dans la course parfois effrénée aux ministères, à l’accomplissement, à la mission, il y a beaucoup de serviteurs de Dieu qui sont épuisés. Où trouveront-ils des lieux de repos ? Des endroits où on ne sollicite pas ces ministères pour être enseignés, “déverser l’onction” ou pour en retirer un bénéfice mais des espaces où ils sont accueillis pour ce qu’il sont, où leurs besoins sont satisfaits, y compris la paix et la tranquillité ?
Je vous l’assure, frères et sœurs, si vous faites cela pour un envoyé de Jésus-Christ, vous le faites pour Jésus-Christ lui-même. Alors il saura se souvenir de vous comme des lieux où le Fils de l’homme a pu reposer sa tête.
Ici, Ô Seigneur, j’ai préparé un lieu pour que tu sois chez toi.
Combien je désire que tu y demeures !
Ici, Ô Seigneur, j’ai préparé un lieu pour ton repos.
Ici Ô Seigneur, je t’attends toi seul.
(Misty Edwards, Resting Place).