Vous êtes un vase

Être un contenant

Allez-vous inverser les rôles ? Allez-vous prendre le potier pour l’argile, pour que l’ouvrage dise à celui qui l’a fait : « Je ne suis pas ton œuvre », et que le pot affirme au potier qui l’a façonné : « Tu ne sais pas ce que tu fais » ? (Ésaïe 29:16, Semeur)

Si vous voulez être heureux, vous devez savoir qui vous êtes.

En effet, il n’y a rien de plus terrible pour votre cœur que de lutter sans cesse pour tenter de devenir quelqu’un que vous n’êtes pas… et ne serez jamais. La source de votre mal-être, de votre tristesse, de votre frustration pourrait bien provenir d’une inversion des rôles entre vous et Dieu. Car vous avez été façonné(e) par Lui dans le but d’être le contenant de quelque chose que Lui désire y déposer.

Mais comme la plupart des êtres humains, on vous a appris à être “complet” et suffisant en vous-mêmes. On vous a imposé d’être à la fois le contenant et le contenu. Voulez-vous faire un simple test pour savoir si vous êtes affecté(e) par cela ? Essayez de vous tenir en position assise, tranquillement, pendant quelques minutes sans rien faire et sans dérangement. Puis faites face à votre âme. Qu’y trouvez-vous ? Paix et tranquillité, calme et sérénité ou bien agitation, tourments et… vide ?

La plupart des humains qui font face à leur vie intérieure ressentent ce grand vide. Un vide abyssal qu’ils cherchent à combler ou à fuir. Si vous ressentez cela, c’est normal et ce n’est pas votre faute. Au contraire, vous êtes en train de découvrir que vous êtes fait(e) pour contenir quelque chose d’autre qui n’a pas encore été là. Oui, on vous a façonné ainsi. Alors au lieu de lutter contre, ou de tout faire pour ne pas y penser, embrassez le fait que vous êtes un contenant.

Porter un trésor

Ce trésor, nous le portons dans les vases faits d’argile que nous sommes… (2 Corinthiens 4:7a, Semeur)

Comme beaucoup, vous avez sans doute rempli votre vase intérieur de millions de choses loin d’être essentielles : soucis de travail, séries, réseaux sociaux à n’en plus finir, actualité anxiogène, sport et performance, spiritualités douteuses, images violentes ou dégradantes… à longueur de journée. Vous savez que ça vous met de la “boue dans la tête” mais vous ne pouvez pas vous en empêcher. Pourquoi ? Parce que ce vide en vous aspire à être comblé.

La question n’est pas de savoir quel vase vous êtes, mais ce que vous contenez. Car il est facile de chercher toute sa vie à être un beau vase, utile, agréable… Et donc à en cacher les fêlures derrière une couche de vernis, à tout faire pour que ce vase reste présentable. La plupart des gens font cela. Ils s’imaginent que leur vase est plus important que celui du voisin.

Mais peu sont ceux qui se soucient davantage de ce qu’ils ont à l’intérieur d’eux-mêmes, de ce qu’ils contiennent. Et si chercher un contenu intérieur était bien plus essentiel que d’être un beau vase ? Un vase peut être magnifique en apparence et transporter une bouillie infâme et nauséabonde qui sent mauvais à des kilomètres. À l’inverse, un vase d’argile, fragile, fêlé peut contenir un trésor d’une valeur inestimable !

Déborder

Tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. (Psaume 23:5b-6a)

Si vous voulez la clé du bonheur, elle se trouve peut-être ici : dans l’accueil en vous de cette “Vie intérieure” d’une grande valeur. Lorsque vous aurez accepté joyeusement d’être simplement un vase portant l’Inestimable, alors votre apparence n’aura pas une si grande importance. Votre corps, vos possessions, vos réussites, vos échecs, l’approbation des autres… deviendront secondaires par rapport à une seule obsession : “Qu’est-ce que je contiens ?”

Mais alors, que portent en eux les gens heureux pour l’éternité ? Une espérance, une vie spirituelle, une paix qui ne vient pas de ce monde. Ils portent Christ. Le plus beau des contenus, c’est Lui, le plus précieux des trésors qu’un humain puisse porter, c’est sa Personne. Vous ne trouverez aucun humain de plus comblé que quelqu’un qui porte Christ. Sa joie est profonde et contaminante. Elle coule par les fêlures d’un vase d’argile qui a enfin compris pour qui il a été conçu depuis le début.

Quel bonheur sera pour vous lorsque vous aurez compris qui vous êtes. Quelle libération ! Enfin, il n’y aura plus rien à défendre, à conquérir ou à prouver. Tout est là dans l’accueil de Christ à l’intérieur de vous. Vous ne ferez jamais plus grand pas vers le bonheur qu’en disant de tout votre cœur :

“Jésus, je te reçois en moi. J’abandonne ma vie pour la tienne. Maintenant et pour toujours. Amen.”