Prospérité : l'église adultère
La théologie de la prospérité est en train de s'insinuer dans l’Église.

La théologie de la prospérité est en train de s'insinuer dans l’Église.
Elle le fait à la manière d’un cancer : sans bruit, mais rapidement, elle corrompt le cœur et la chair de l’Épouse de Christ de telle manière qu’il est difficile de l’extraire sans dommage. Cette tromperie met à mal l’alliance de Jésus-Christ poussant l’Église à une forme d’adultère spirituel.
Si je dois essayer de mettre des mots sur cette fausse doctrine, je dirais qu’il s’agit de dire que le désir de Dieu est que le chrétien ait de la réussite dans ce monde, qu’il soit matériellement prospère et en bonne santé. Toute la fourberie de cet exposé tient au fait qu’en elles-mêmes ces choses ne sont pas mauvaises, que Dieu les accorde souvent par sa providence. Le problème est qu’ici elles sont érigées en standard de la vie chrétienne.
Un standard de vie consiste à définir ce qu’est une vie réussie selon une norme. En d’autres termes : qu’est-ce qui fait de nous un chrétien accompli ? La prospérité définit cette réussite par rapport à des critères visibles, tels que le nombre de personnes impactées, l’influence sur les réseaux sociaux, la conquête de territoires physiques, la réussite matérielle ou la santé du corps, ces choses étant vues comme une approbation de Dieu.
Comme toute doctrine bien élaborée elle est rarement annoncée frontalement, mais le plus souvent insidieusement. Et elle se base sur des versets de la Bible, en particulier ceux-ci :
Ainsi rappelons-nous toujours de ne pas prendre un verset loin de la pensée et du projet de Dieu. Ne lisons pas ces versets en les sortant de leur contexte, en fermant les yeux sur le reste surtout l’évangile de Jésus. N’oublions pas que le diable lui-même cite les écritures en disant “Il est écrit…” mais que Jésus répondit “il est aussi écrit” (Matthieu 4). Il ne s’agit donc pas de dire que ces versets sont mauvais ou faux, mais qu’ils peuvent être utilisés à mauvais escient.
La trajectoire proposée par la théologie de la prospérité s’oppose frontalement à l’évangile de Jésus-Christ. Elle conduit au malheur ceux qui l’empruntent. Voici pourquoi non seulement c’est un problème mais pourquoi c’est une doctrine à rejeter et à combattre avec détermination :
Il vaut mieux fréquenter 20 chrétiens consacrés qu’une église de 1000 personnes présentes superficiellement
L’Eglise n’est pas appelée à faire la différence par sa puissance numérique ou matérielle, mais par l’amour (Jean 13:35) et la Bonne nouvelle de Jésus accompagnée de signes (Marc 16:15-18).
Lorsque nous devenons disciples, une alliance est scellée entre Jésus et nous. C’est un mariage d’amour. Nous mourrons avec Lui dans les eaux du baptême et désormais appartenons à Christ, ressuscités en Lui. Et Lui nous appartient également !
Je suis à mon Bien-Aimé, mon Bien-Aimé est à moi. (Cantique des cantiques 2:16).
C’est comme lorsque je me suis marié avec mon épouse : je n’ai pas passé un simple contrat avec elle qui établissait les rôles, la répartition des tâches ménagères, le nombre d’enfants… J’ai fait une alliance d’amour intégrale qui a impliqué un changement de vie : j’ai choisi de ne plus être un seul mais d’être deux. Nous avons déménagé pour vivre ensemble, nous faisons désormais notre choix importants à deux, et ce qui arrive à l’un arrive aussi à l’autre. Si mon épouse est joyeuse, je partage sa joie, si elle a mal, je souffre avec elle. De même, l’alliance en Jésus est complète : ce qui m’arrive arrive à Jésus. Quand on me persécute, on persécute aussi Jésus. Quand je souffre, il souffre aussi. Quand on prend soin de moi, c’est de Jésus dont on prend soin (Matthieu 25:40).
Au contraire la doctrine de la prospérité pousse au compromis : et si vous pouviez avoir Jésus ET autre chose ? En cela celui qui fait ce choix rompt l’alliance et trompe Jésus. De même que quand je me suis marié j’ai renoncé à toutes les autres femmes, de même en choisissant Jésus j’ai renoncé à toute autre source première de bonheur. Parce que ce bonheur en Lui est le bonheur suprême.
Pour un certain nombre de chrétiens et d’églises, Jésus ne suffit plus.
Ceux qui choisissent la prospérité vous vendent ceci : “Vous pouvez avoir Jésus ET la richesse, Jésus ET la gloire, Jésus ET une vie confortable…”. C’est un mensonge séduisant : beaucoup se précipitent à la suite de ceux qui enseignent cela. Pour un certain nombre de chrétiens et d’églises, Jésus ne suffit plus. Si on disait : "tu peux te marier ET avoir des relations avec toutes les femmes aussi" cela plairait peut-être à beaucoup de gens. Mais nous comprenons aisément que cela est tromperie car le mariage est une institution divine. C’est pourquoi les enseignants de la prospérité poussent le peuple de Dieu à l’adultère. Et au final, ils tombent dans les pires péchés et amènent beaucoup de déception et de souffrance.
La doctrine de la prospérité est une oeuvre diabolique pour détourner l’Église de son Époux bien-aimé. Pourtant c’est bien une Épouse que Jésus viendra chercher et non une “femme adultère”. Finissons-en avec les fausses promesses : les promesses de prospérité de l’ancienne alliance étaient soumises au strict respect des exigences de la Loi. Les respectez-vous toutes ? De même, des promesses de malheur accompagnaient la désobéissance… Lisez Deutéronome 28 jusqu’au bout… Voulez-vous vivre selon ce standard ?
Plus vous serez grand dans ce monde, plus vous serez petit au Ciel.
On peut souhaiter pour soi-même ou pour les autres une belle vie, un élargissement de territoire, on peut prier pour la bénédiction ou la guérison de quelqu’un sans nécessité d’une pression de réussir, sans ériger un standard à atteindre de performance humaine. Plus vous serez grand dans ce monde, plus vous serez petit au Ciel (Matthieu 18:1-5).
Je ne peux que vous encourager à dénoncer et fuir tout contexte et toute personne qui prône la prospérité, même en partie. C’est une doctrine à bannir de manière absolue car lorsque la porte lui est entr’ouverte, elle finira par détruire en totalité. Priez pour votre âme, pour en être guéri et gardé. Centrez-vous sur Jésus et lui seul, car il est le seul trésor éternel.
La vie en Christ est un chemin étroit. Ceux qui nous ont précédé dans la foi nous ont montré que grandir spirituellement signifie passer par des périodes d'épreuves, où le "Soi" est diminué afin que Christ grandisse. Le chemin de ces hommes et de ces femmes est passé par le désert, là où ils ont trouvé le Trésor après lequel ils soupiraient tant.
Vous voudriez prier davantage mais vous ne trouvez pas le temps ou la motivation ? Voici 2 astuces simples pour vous aider à rendre votre vie de prière fraîche et vivante.
Jésus nous a offert le salut par sa mort, et sa résurrection nous entraîne vers une toute nouvelle vie, un nouveau départ. Bien plus encore que pratiquer le christianisme, Jésus fait de nous une nouvelle création : nos paroles, nos priorités, notre espérance et nos actes sont appelés à être transformés à jamais.
Les promesses de Dieu ne concernent pas seulement notre vie actuelle, mais aussi celle de notre postérité. L’Éternel voit déjà la suite des temps : son plan divin nous concerne et concerne aussi nos enfants naturels et spirituels. Il est fondamental d'élargir notre champ de prière pour bénir comme Dieu le fait, de génération en génération.