Crise : discipliné, émondé ou attaqué ?
Connaître la différence est capital pour prier et agir en conséquence.

Connaître la différence est capital pour prier et agir en conséquence.
Lorsque les circonstances deviennent soudainement difficiles, lorsque le chemin d’un disciple de Jésus est confronté à une crise, il existe plusieurs possibilités : soit c’est l’ennemi qui nous attaque, soit c’est Dieu qui nous discipline ou encore qui taille la branche que nous sommes pour porter du fruit. Les 3 possibilités sont très différentes et nous devons savoir les discerner pour prier et réagir de la bonne manière.
La crise est le moteur du changement. Elle nous prend souvent par surprise : tout allait bien dans le meilleur des mondes quand se produit une dégradation soudaine des relations, ou de la santé, de la réputation, le départ d’une personne, une querelle, des pertes économiques et même parfois un scandale.
Les crises font partie intégrante de l’exercice du leadership de Jésus dans notre vie.
Lorsque nous marchons avec Christ nous ne sommes pas épargnés par les crises, bien au contraire. Elles font partie intégrante de l’exercice du leadership de Jésus dans notre vie. Abraham, Joseph, Moïse, David, Pierre, Paul et Jésus lui-même ont été confrontés à des crises. C’est pourquoi nous ne devons ni les craindre ni avoir honte.
Lorsqu’une crise survient, 3 possibilités très différentes peuvent en expliquer la cause : une attaque de l’ennemi, une discipline de la part de Dieu ou encore un émondage, c’est à dire une période où nous sommes comme une branche taillée par Dieu pour préparer la saison à venir et porter plus de fruit.
Comprendre les différentes origines d’une crise peut vous aider à adopter la bonne attitude et à en tirer bénéfice.
Beaucoup de chrétiens que je connais n’ont qu’une seule réponse parmi les 3 pour chaque crise qu’ils traversent.
Les 3 possibilités arriveront dans votre vie chrétienne. Chacune des 3 pourra se manifester de manière relativement douce ou au contraire être douloureuse : ce n’est pas l’intensité de la crise qui permet de faire la différence. Manquer de comprendre la différence peut vous faire échouer dans votre prière et votre réponse. Au contraire, bien comprendre ce qui se passe peut vous aider à adopter la bonne attitude et à en tirer bénéfice.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à la mort dans votre lutte contre le péché et vous avez oublié cette parole d’encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils : Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur corrige celui qu’il aime : il châtie tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils. (Hébreux 12:4-6, Semeur)
La correction du Seigneur est une manifestation de son amour pour vous. Il vous aime trop pour vous laisser croupir dans le péché. Car dans son alliance avec vous, il a investi son amour pour faire de vous un reflet de sa gloire.
Autrement dit, ne refusons pas d’admettre que Dieu nous corrige. Certains prêchent une grâce tordue qui ferait de Dieu une simple station de lavage à péchés. C’est nettement insuffisant : il désire nous délivrer de notre péché.
Pour que nous puissions reconnecter avec lui après une lente dérive, Dieu manifeste son amour en brisant notre trajectoire de péché.
Aussi il arrive que Dieu nous reprenne par des circonstances difficiles que lui-même a décidé. Ne nous trompons pas, cela peut-être accablant. Certains pensent que si ça nous fait mal, ce n’est forcément pas de Dieu. Nous avons tendance à nous justifier, à nous trouver toutes les excuses du monde pour avoir agi comme nous l’avons fait. Dieu ne pardonne pas les excuses, il pardonne les péchés.
Il nous arrive aussi de ne pas voir comme péché ce que pourtant Dieu appelle péché : il paraît évident que l’immoralité ou le vol est un péché, mais l’absence d’amour pour Dieu, la passivité, le compromis, la négligence dans la générosité, le manque d’humilité sont d’autres exemples de péchés qui nous paraissent plus acceptables… Mais qui ne le sont pas pour Dieu. Et parfois, pour que nous puissions reconnecter avec lui après une lente dérive, Dieu manifeste son amour en brisant notre trajectoire de péché qui mène à la mort de nos âmes.
Diagnostic :
Tous les sarments, en moi, qui ne portent pas de fruit, il les coupe, et tous ceux qui en portent, il les taille afin qu’ils produisent un fruit encore plus abondant. (Jean 15:2)
L’émondage est une pratique qui consiste à améliorer le rendement d’une branche. Dans cette image, Dieu, le maître vigneron, prend soin de sa branche de vigne. Il la débarrasse non pas du péché, mais de ce qui a été fructueux de la saison précédente mais qui n’est plus nécessaire (et même gênant) pour la saison qui arrive. Il nous enlève nos anciennes façons de faire. Il prépare l’outre neuve pour le vin nouveau.
Dieu veut que vous portiez le maximum de fruits dans votre vie. Il veut vous rendre fertile à sa personne, à son coeur, à ses oeuvres. Pour cela, en sage artisan, Dieu prépare la saison à venir en vous débarrassant de ce qui pourrait gêner votre croissance. Dieu ne nous corrige pas seulement pour ce que nous faisons mal, mais pour élargir ce que nous faisons déjà bien.
Il s’agit de quelque-chose de très différent de la discipline correctrice de Dieu. Il est important de sentir la différence car ici il ne s’agira pas de “se flageller” par une repentance non nécessaire, mais de se laisser faire avec confiance.
Diagnostic :
Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. (Jean 10:10)
Il est vrai que l’ennemi de nos âmes rôde avec un but de destruction, cherchant une proie à dévorer. Il serait donc imprudent de négliger le combat spirituel, la lutte à mort dans la sphère céleste pour nos âmes. Il faut comprendre que l’ennemi cherche à tout prix notre sabordage : tout son plan tend vers notre éloignement de la présence de Dieu, vers notre échec à suivre les commandements de la parole de Christ, pour nous entraîner vers un état où nous serons vulnérables. Comme un loup qui chercherait à éloigner une brebis du troupeau pour mieux nous attraper dans ses griffes.
Nous pouvons donc discerner cette oeuvre de destruction qui s’acharne contre nous dans nos vies, nos pensées au moyen des mécanismes en jeu : ils cherchent à nous décourager, à nous faire peur ou à nous accabler de honte pour ne plus avancer.
Diagnostic :
Seigneur aide-moi à discerner l’origine de cette crise dans ma vie. Es-tu en train de me discipliner ? Je veux l’accepter et changer. Es-tu en train de m’émonder ? Je m’abandonne à ton art pour me laisser transformer pour la saison à venir. Suis-je en train d’être attaqué ? Je prends autorité au nom de Jésus sur tout plan formé contre moi. Amen.
Jésus nous a offert le salut par sa mort, et sa résurrection nous entraîne vers une toute nouvelle vie, un nouveau départ. Bien plus encore que pratiquer le christianisme, Jésus fait de nous une nouvelle création : nos paroles, nos priorités, notre espérance et nos actes sont appelés à être transformés à jamais.
Plus nous nous approchons de Dieu, plus il se révèle joyeusement à nous. Quand l'enfant perdu retourne à son père, le père court à sa rencontre sur le chemin. Viens, toi aussi et approche-toi du Dieu dont la grâce t'invite.
La réponse change absolument tout. Pourtant, autant que je me souvienne, je ne l'ai jamais entendu abordée dans une église.
Dans une église était écrit en grand sur le mur du fond, face à l'estrade : "Enseignant, donne-nous simplement Jésus". Il y a une aspiration brûlante, un cri qui monte dans notre génération. Nous ne demandons pas à nos églises une ambiance, un orateur ou à être seulement bénis. Car tout est en Jésus et il nous suffit.